PROMENADE
DANS LE TRAITE
CONSTITUTIONNEL
4 parties
448 articles
+ protocoles
et annexes (Exceptions
et dispositions particulière)
«
L’Europe ne dit pas ce qu’elle fait ; elle ne fait pas ce qu’elle dit. Elle
dit ce qu’elle ne fait pas ; elle fait ce qu’elle ne dit pas. Cette Europe
qu’on nous construit, c’est une Europe en trompe l’œil. »
UNE
FOIS ADOPTEE !
Les
lois des pays membres en contradiction avec la constitution deviennent
illégales
ARTICLE I-6
Le droit de l'Union
La Constitution et le droit adopté par les
institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à
celle-ci, priment le droit des États membres.
LA
STRUCTURE DU TRAITE
Les objectifs de
l’union, les droits fondamentaux et la citoyenneté, les institutions et
organes de l’union et leur fonctionnement (art 1 à 60)
PARTIE 1
Les politiques et le fonctionnement de l’union (Art
115 à 436) la charte des droits
fondamentaux de l’Union (art 61 à 114)
PARTIE 3
PARTIE 2
LE
POIDS DES MOTS
Il ne faut pas confondre :
Les
articles « déclaration de principes » qui sont NON CONTRAIGNANTS (objectifs à atteindre mais
sans précision de temps ni obligation)
Exemple : ARTICLE I-2
Les valeurs de l'Union
L'Union est fondée
sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de
démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de
l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces
valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le
pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et
l'égalité entre les femmes et les hommes.
Les
articles CONTRAIGNANTS (qui permettent d’ester en justice s’ils ne sont pas
respectés)
Exemple : ARTICLE III-156
« Dans le cadre de la présente section,
les restrictions tant aux mouvements de capitaux qu'aux paiements entre les
États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites ».
REVISION DE LA
La démocratie bâillonnée
REVISION ORDINAIRE
(Article 4-443)
Article IV-446
Durée
Le présent traité est conclu pour une durée
illimitée.
le dumping social et
fiscal.
évolution ultérieure :
Giscard a d’ailleurs reconnu
50 ans.
CONSTITUTION
par un texte verrouillé et figé
REVISION SIMPLIFIEE
(Article 4-444)
Extrait de l’article 1-44
La majorité qualifiée se définit comme étant égale à au moins 55 % des
membres du Conseil représentant les États membres participants, réunissant au
moins 65 % de la population de ces États.
membre dispose d’un
droit de veto pour pratiquer
que « sa » constitution
aurait une durée de vie de
LES
MOTS … QUI COMPTENT
Les
mots que vous trouvez souvent dans la constitution |
Les mots que vous ne trouverez pas (ou presque pas) dans la constitution |
Banque
(176) |
Services
publics (1 hors contexte) |
Unanimité
(85) |
Laïcité
(0) |
Marché
(88) |
Contraception
(0) |
Concurrence
(29) |
Avortement
(0) |
Capitaux
(23) |
droit
au travail (0) |
Religion
(13) |
Droit
au logement (0) |
Terrorisme
(10) |
Racisme
(1) |
Libéral
(9) |
Ecologie
(0) |
FINANCES
LA BANQUE CENTRALE EUROPENNE …
… MIEUX QU’UN ETAT !
Article III-188 Dans l'exercice des pouvoirs et dans l'accomplissement des missions et des devoirs qui leur ont été conférés par la Constitution et le statut du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale européenne, ni la Banque centrale européenne, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l'Union, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme. Les institutions, organes ou organismes de l'Union ainsi que les gouvernements des États membres s'engagent à respecter ce principe et à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la Banque centrale européenne ou des banques centrales nationales dans l'accomplissement de leurs missions. |
La Banque Centrale Européenne, sur les objectifs de la constitution et ses propres statuts devient TOTALEMENT INDEPENDANTE. Les éluseuropéens pour la BCE mais aussi les élus et les institutions des Etats membres n’ont
plus de pouvoir direct. Exemple : Ni le
gouvernement, ni le parlement français ne pourront intervenir sur la
politique de la Banque de France ! |
BUDGET DE L’UNION
Ne comptons pas avoir une Taxe Tobin !
Article 1-54 3. Une loi européenne du Conseil fixe les dispositions applicables au
système de ressources propres de l'Union. Il est possible, dans ce cadre,
d'établir de nouvelles catégories de ressources propres ou d'abroger une
catégorie existante. Le Conseil statue à
l'unanimité, après consultation du Parlement européen. Cette loi
n'entre en vigueur qu'après son approbation par les États membres
conformément à leurs règles constitutionnelles respectives. Un tel dispositif, du fait de l’unanimité requise, rend quasiment impossible la création d’un nouvel impôt, de nouvelles taxes, ainsi que l’augmentation significative du budget européen. La politique budgétaire de
l’Union est réduite quasiment à néant : les ajustements doivent se faire
par le Marché |
CAPITAUX
Pas d’entraves …
et vive les paradis fiscaux !
Article 3-156Dans le cadre de la
présente section, les restrictions
tant aux mouvements de capitaux qu'aux paiements entre les États membres et
entre les États membres et les pays tiers sont interdites. Article 4-440-6-c Le présent traité ne s’applique aux îles anglo-normandes et à l’île de Man que dans la mesure nécessaire pour assurer l’application du régime prévu pour ces îles (...) » Les capitaux sont bien mieux traités que les hommes : pas
d’entraves à leur déplacement ! Mais nous conservons tous
nos paradis fiscaux qui échappent ainsi
à certaines règles applicables au reste de l’Europe. Il y en a bien d’autres,
Chypre, les îles Féroé, Malte, la City of London, … |
DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
Le miroir aux alouettes
ou comment on se moque des citoyens
Article I-47
Principe de la démocratie participative 1. Les institutions
donnent, par les voies appropriées ,aux
citoyens et aux associations représentatives la
possibilité de faire connaître et d'échanger publiquement leurs
opinions dans tous les domaines d'action de l'Union. 2. Les
institutions entretiennent un dialogue ouvert, transparent et régulier
avec les associations représentatives et la société civile. 3. En vue d'assurer la cohérence et la transparence
des actions de l'Union, la
Commission procède à de larges consultations des parties concernées. 4. Des citoyens
de l'Union, au nombre d'un million au moins, ressortissants d'un nombre
significatif d'États membres, peuvent prendre
l'initiative d'inviter la Commission, dans le cadre de ses
attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour
lesquelles ces citoyens considèrent qu'un acte juridique de l'Union est
nécessaire aux fins de l'application de la Constitution. La loi européenne arrête les dispositions relatives
aux procédures et conditions requises pour la présentation d'une telle
initiative citoyenne, y compris le nombre minimum d'États membres dont les
citoyens qui la présentent doivent provenir. |
Au delà
d’une vision
très restrictive
de la démocratie participe, il
faut apprécier les formules qui rendent tout cela facultatif et NON CONTRAIGNANT.
En clair, tu peux toujours causer
mais on n’est pas obligé d’en tenir compte.
SERVICES
la concurrence contre l’intérêt
ARTICLE II-96
|
.
S.I.E.G. La
Constitution ne fournit aucune définition du « service d’intérêt
économique général.» Par contre les documents de la Commission européenne
(en particulier le Livre Blanc de 2004 adopté par le parlement) sont
éloquents : les pouvoirs publics ne peuvent créer des services d’intérêt
économique général (SIEG) que si deux conditions sont remplies : a) que
le marché (l’initiative privée) ne fournisse pas le service. b) que ce SIEG respecte les règles de la
concurrence. les SIEG ne sont pas
reconnus comme des valeurs de l’Union.
PUBLICS ?
général et l’Europe sociale
ARTICLE
III-122
Sans préjudice des articles I-5, III-166, III-167 et III-238, et eu égard à la place qu'occupent les services d'intérêt économique général en tant que services auxquels tous dans l'Union attribuent une valeur ainsi qu'au rôle qu'ils jouent dans la promotion de sa cohésion sociale et territoriale, l'Union et les États membres, chacun dans les limites de leurs compétences respectives et dans les limites du champ d'application de la Constitution, veillent à ce que ces services fonctionnent sur la base de principes et dans des conditions, notamment économiques et financières, qui leur permettent d'accomplir leurs missions. La loi européenne établit ces principes et fixe ces conditions, sans préjudice de la compétence qu'ont les États membres, dans le respect de la Constitution, de fournir, de faire exécuter et de financer ces services. |
|
Avec cette Constitution, c’est la fin de la capacité des pouvoirs publics locaux, régionaux et nationaux de procurer des activités de service auxquelles tous ont accès et dont les coûts sont mutualisés.
Et
l’impossibilité de créer des services publics européens.
L’Accord Général sur le
Commerce des Services (AGCS) de l’OMC pourra
s’appliquer totalement sans que les Etats ne puissent s’y opposer
Alors comment faudrait-il
modifier la constitution ?
·
Les services publics doivent être définis
·
Cette
définition doit stipuler que les Etats sont souverains :
* pour déterminer les secteurs et activités qui relèvent du service public
* pour décider si le service public est marchand ou non marchand.
plus de service public !
EDUCATION
Une
affirmation tout à fait cohérente avec le mouvement de marchandisation de
l’éducation qui cherche à cantonner le service public gratuit au niveau
de la scolarité obligatoire pour livrer notamment toutes les formations professionnalisantes aux marchands. L’ambition d’un service public de la formation est donc étrangère
au texte. Droit à l'éducation 1. Toute personne a droit à l'éducation, ainsi qu'à l'accès à la formation
professionnelle et continue. 2.
Ce droit comporte la faculté de suivre gratuitement
l'enseignement obligatoire.
|
|
ENERGIE
|
ARTICLE
III-256
1.
Dans le cadre de l’établissement ou du
fonctionnement du marché intérieur
et en tenant compte de l’exigence de préserver et d’améliorer
l’environnement, la politique de l’Union dans le domaine de l’énergie vise : a)
Avec « la concurrence libre et non faussée »
il devient de créer un pôle public de l’énergie seul garant de
l’équilibre entre production et consommation dans le cadre d’une
véritable politique d’aménagement des territoires. b)
à assurer la sécurité de
l’approvisionnement énergétique dans l’Union , et c)
Ce
modèle fait des ravages dans tous les pays où il est mis en œuvre. Les
grandes pannes énergétiques liées aux manques d’investissements et de
politique énergétique, la hausse vertigineuse des prix de l’énergie, les
catastrophes à répétition ont montré les limites d’un système marqué par
la volonté de marchandiser toutes les sphères
de l’activité humaine. 2.
Sans préjudice de l’application d’autres
dispositions de la Constitution , la loi ou
loi-cadre européenne établit les mesures nécessaires pour atteindre les
objectifs visés au paragraphe1. Elle est adoptée après consultation du Comité
des Régions et du Comité Economique et Social. |
Aucune obligation n’est faite aux Etats
de privilégier telle énergie au détriment de telle
autre. Il n’est donc pas question de production d’énergie non polluante
en fixant des quotas. Seule
la rentabilité fixe les grandes orientations énergétiques en matière de
production et de transport d’énergie alors que seul un cadre de cohérence
européen pourrait amener les Etats membres à résoudre les problèmes
d’interconnexion transfrontaliers. 3- Par dérogation au paragraphe 2, une loi ou loi-cadre européenne du Conseil établit les mesures qui y sont visées lorsqu’elles sont essentiellement de nature fiscale. Le Conseil statue à l’unanimité, après consultation du Parlement européen. |
à dire que les besoins en
matière d’électricité
vont croître
de 50% d’ici
les 25 prochaines années.
Sans réelle politique énergétique rationnelle et
cohérente, l’économie de marché telle qu’elle est préconisée obligera les commercialisateurs à privilégier certaines populations
(gros industriels) ou certains territoires (mégalopoles) et donc à opérer des
déle
LE MARCHÉ
ROI !
Affirmé dès l’article 3, le marché est le thème de la partie III (60% du texte)
Article I-3 Les objectifs de l'Union 2. L'Union
offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans
frontières intérieures, et un marché intérieur où la
concurrence est libre et non faussée. ARTICLE III-177 Aux fins de l'article I-3,
l'action des États membres et de l'Union comporte, dans les conditions
prévues par la Constitution, l'instauration d'une politique économique fondée
sur l'étroite coordination des
politiques économiques des États membres, le
marché intérieur et la définition d'objectifs communs, et conduite
conformément au respect du principe d'une économie
de marché ouverte où la concurrence est libre. (…) |
ARTICLE III-178 Les États membres
conduisent leurs politiques économiques pour contribuer à la réalisation des
objectifs de l'Union, tels que définis à l'article
I-3, et dans le contexte des grandes orientations visées à
l'article III-179, paragraphe 2. Les États membres et l'Union agissent dans
le respect du principe d'une économie de marché
ouverte où la concurrence est libre, favorisant une allocation
efficace des ressources, conformément aux principes pré-vus
à l'article III-177 Et ce ne sont quequelques exemples d’un texte truffé de
références au marché et à la libre concurrence ! |
LE SOCIAL …
régulé par LE
MARCHÉ !
POLITIQUE SOCIALE ARTICLE III-209 L'Union et les États membres, conscients des droits sociaux
fondamentaux, tels que ceux énoncés dans la Charte sociale européenne signée
à Turin le 18 octobre 1961 et dans la Charte communautaire des droits sociaux
fondamentaux des travailleurs de 1989, ont pour objectifs la promotion de l'emploi, l'amélioration des
conditions de vie et de travail, permettant leur égalisation dans le progrès, une protection sociale adéquate, le dialogue
social, le développement des ressources humaines permettant un niveau
d'emploi élevé et durable, et la lutte contre les exclusions.
Est-il
besoin de commentaires ?! |
À cette fin, l'Union et
les États membres agissent en tenant compte de la diversité des pratiques
nationales, en particulier dans le domaine des relations conventionnelles,
ainsi que de la nécessité de maintenir la
compétitivité de l'économie de l'Union. Ils estiment qu'une telle
évolution résultera tant du fonctionnement du
marché intérieur, qui favorisera l'harmonisation des systèmes sociaux,
que des procédures prévues par la Constitution et du rapprochement des
dispositions législatives, réglementaires et administratives des États
membres. |
DUMPING SOCIAL et DÉLOCALISATIONS
CONSÉQUENCES
DISPOSITIONS COMMUNES ARTICLE III-172 1.
Sauf si la Constitution en dispose autrement, le présent article s'applique
pour la réalisation des objectifs visés à l'article III-130. La loi ou
loi-cadre européenne établit les mesures relatives au rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et
administratives des États membres qui ont pour objet
l'établissement ou le fonctionnement du marché
intérieur. Elle est adoptée après consultation du Comité
économique et social. 2.
Le paragraphe 1 ne s'applique pas aux
dispositions fiscales, aux dispositions relatives à la libre circulation des personnes et à celles
relatives aux droits et intérêts des travailleurs
salariés. |
L’harmonisation des lois et des
règles administratives est prévue pour le MARCHÉ MAIS INTERDITEpour les règles
fiscales, la circulation des personnes et les législations relatives au
travail ! |
BOLKESTEIN
AURAIT TORT DE SE PRIVER !
TRAVAIL et EMPLOI
CONSÉQUENCES
Article II-75 Liberté professionnelle et
droit de travailler 1. Toute personne a le droit de
travailler et d'exercer une profession librement choisie ou
acceptée. 2. Tout citoyen de l'Union a la liberté de chercher un emploi, de
travailler, de s'établir ou de fournir des services dans tout État membre. 3. Les ressortissants des pays tiers qui sont autorisés à travailler
sur le territoire des États membres ont droit à des conditions de travail
équivalentes à celles dont bénéficient les citoyens de l'Union. |
Le passage du
DROIT AU TRAVAIL (inscrit dans
la constitution
française) au DROIT DE
TRAVAILLER est fondamental droit au travail = obligation d’aide et
indemnités Droit de travailler Aucune obligation |
TRAVAIL et EMPLOI
CONSÉQUENCES
Article I-15 La coordination des
politiques économiques et de l'emploi 1. Les États membres coordonnent
leurs politiques économiques au sein de l'Union. À cette fin, le Conseil des ministres adopte des
mesures, notamment les grandes orientations de ces politiques. Des dispositions
particulières s'appliquent aux États membres dont la monnaie est l'euro. 2. L'Union
prend des mesures pour assurer la coordination des politiques de l'emploi des États
membres, notamment en définissant les lignes directrices de ces politiques. 3. L'Union peut
prendre des initiatives pour assurer la coordination des
politiques sociales des États membres. |
Les mesures prises par l’union vont primer sur les règles nationales qui régissent le travail Les mesures sur
le traitement social du chômage sont facultatives |
TRAVAIL et EMPLOI
CONSÉQUENCES
Article III-134 (suite)c) à éliminer tous les délais et autres restrictions,
prévus soit par les législations internes, soit par des accords
antérieurement conclus entre les États membres, qui imposent aux travailleurs
des autres États membres d'autres conditions qu'aux travailleurs nationaux
pour le libre choix d'un emploi; d) à établir des mécanismes propres à mettre en contact les
offres et les demandes d'emploi et à en faciliter l'équilibre dans
des conditions qui écartent des risques graves pour le niveau de vie et d'emploi
dans les diverses régions et industries. |
Les États ne peuvent pas introduire des différences de traitement MAIS l’Union le pourra Que vont devenir les services publics d’aide comme l’ANPE ? |
TRAVAIL et EMPLOI
CONSÉQUENCES
Article II-91 Conditions de travail
justes et équitables 1. Tout travailleur a droit à des conditions de travail qui
respectent sa santé, sa sécurité et sa dignité. 2.
Tout travailleur a droit à une
limitation de la durée maximale du travail et à des périodes de repos
journalier et hebdomadaire, ainsi qu'à une période annuelle de congés payés. |
C’est la seule
allusion faite dans les 448 articles de la Constitution à la durée du temps
de travail ! Actuellement, l’employeur peut imposer
jusqu’à 48 heures en payant des heures supplémentaires. La Commission européenne en place
actuellement envisage de légaliser...65 heures ! |
Projet de Constitution européenne
et textes internationaux
Les
objectifs européens affichés sont en recul par rapport à
:
La Déclaration universelle
des Droits de l’Homme de 1948
La Constitution de
l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS)
Droits de l’Enfant (
CIDE )
Jugeons ensemble.
Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant
pour assurer sa santé, son bien être et celui de sa famille, notamment pour l’alimentation,
l’habillement, le logement, les soins médicaux, ainsi que pour les services
sociaux nécessaires. »! |
Projet de
Constitution européenne La Charte des Droits fondamentaux ne crée aucune compétence ni aucune obligation nouvelle pour l’Europe : les droits au revenu minimum, au logement ne sont pas reconnus. Article II-94-3 :
« …afin
de lutter contre l’exclusion et la pauvreté, l’Union reconnaît le droit a une
aide sociale et une aide au logement…. » Article III-209 : « … et la lutte contre les exclusions. A cette fin,
l’Union et les Etats membres agissent en tenant compte de la diversité des
pratiques nationales……ainsi que la nécessité de maintenir la compétitivité de
l’économie de l’Union » |
Social et compétitivité sont antinomiques !
Droit à la santé
La Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme : «… un
état de complet bien être physique, mental et social… » et établit comme un de ses principes que : « La possession du
meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des
droits fondamentaux de tout être humain. » |
Projet de
Constitution européenne Article II –95 : Toute personne a le droit d’accéder à la prévention et de bénéficier de soins médicaux dans les conditions
établies par les législations et pratiques nationales. Un niveau élevé de protection de la santé humaine est
assuré dans la définition et la mise en œuvre de toutes les politiques et
actions de l’Union. |
Peu ambitieux et non contraignant !
Droits des enfants
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE ), adopté à
l’unanimité à l’ONU, le 20 novembre 1989,
reconnaît quarante droits fondamentaux de l’enfant en ses 54 articles,, idem pour la Convention Européenne sur l’Exercice des
Droits de l’Enfant ( CEEDE ), ratifiée par la France en juin 1996, en ses 26
articles. |
Projet de
Constitution européenne Ni dans les préambules des parties I et II, ni
dans la Charte des droits fondamentaux, nulle part dans le texte de la
Constitution européenne, la CIDE, ni même la CEEDE, ne sont mentionnées. Article II-84 Droits de l'enfant
1. Les enfants ont droit à la
protection et aux soins nécessaires à leur bien-être. Ils peuvent exprimer leur opinion librement.
Celle-ci est prise en considération pour les sujets qui les concernent, en
fonction de leur âge et de leur maturité. 2. Dans tous les actes relatifs aux enfants, qu'ils soient accomplis
par des autorités publiques ou des institutions privées, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une
considération primordiale. 3. Tout enfant a le droit d'entretenir régulièrement des relations
personnelles et des contacts directs avec ses deux parents, sauf si cela est contraire à son intérêt. |
Désolant de banalité et de
régression !
Pour un « NON » féministe
L’Egalité
hommes / femmes n’est pas reconnue comme une valeur qui fonde l’Union.
Elle figure parmi les objectifs de l’Union, mais cet affichage ne reste qu’une
déclaration d’intention en l’absence de tout dispositif contraignant.
Article II –83
L'égalité entre les femmes et les hommes doit être assurée dans tous
les domaines, y compris en matière d'emploi, de travail et de rémunération.
Aucune mesure n’est évoquée
pour y arriver.
Notre réalité quotidienne montre qu’il faut des
moyens pour appliquer ne serait-ce que l’égalité professionnelle dans toutes
ses dimensions : salaires, formations, promotions.
Droit à disposer de son corps
La
contraception et l’IVG sont strictement ignorées par
le projet de Constitution européenne.
Ces
droits obtenus après de longues années de lutte des femmes, en France et dans
d’autres pays européens sont menacés.
Article II-62
1. Toute personne a droit à la vie.
La
notion de « droit
à la vie » constitue une possible porte
ouverte à la remise en cause du droit à l’IVG et peut servir d’argument
aux différents groupes de pression anti-IVG et aux fondamentalistes de tout
poil.
Malte,
Chypre, la Pologne… ont obtenu une clause leur permettant de maintenir leur
législation restrictive en matière d’IVG (Article IV –437).
Droit au mariage
et à fonder une famille
Le droit de se marier et le droit de fonder une famille sont garantis
selon les lois nationales qui en régissent l'exercice.
Ils sont inscrits dans l’article II-69, mais le droit au divorce n’existe pas, pas plus que le droit à vivre la sexualité de son choix, ou l’union hors mariage.
De plus le texte proposé ne se préoccupe pas des violences subies par
les femmes.
Rôle des Eglises
Les Eglises font une entrée remarquée dans le projet de Constitution,
le « …. dialogue,
ouvert, transparent et régulier … » (article
I-52-3), avec elles est institutionnalisé, alors qu’aucune référence
à la laïcité ne figure.
Compétence est donnée aux Eglises pour apporter des arguments justifiés
sur la base de la religion dans les politiques de l’Union.
Attention danger pour les droits des
femmes !
Prostitution
L’article II-65
Interdiction de l'esclavage et du travail forcé
1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude.
2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou
obligatoire.
3. La traite des êtres humains est interdite.
Cet article interdit l’esclavage et le travail forcé,
OUF !
Il ne dit rien sur le trafic des personnes à des fins de prostitution.
Les politiques libérales compteraient-elles sur le
développement de la prostitution comme un
marché potentiel très profitable, au même
titre que n’importe quel service ?
Femme et démocratie
L’article I-46 prend en compte la nécessité de la démocratie en
Europe, mais aucune référence n’est faite à la promotion de la démocratie paritaire.
Ce traité préserve la continuité de l’organisation patriarcale de la
société.
Il est donc incapable de permettre aux femmes de prendre toute leur
place dans la société.
ENVIRONNEMENT
CONSÉQUENCES
Article I-3 Les objectifs de l'Union 3.
L'Union œuvre pour le
développement durable de l'Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la
stabilité des prix, une économie sociale de marché
hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès
social, et un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de
l'environnement. Elle promeut le progrès scientifique et technique. |
Des objectifs non-contraignants et contradictoires avec une
véritable politique de préservation de l’environnement Le
développement durable est défini par la croissance et le
progrès technique |
ENVIRONNEMENT
CONSÉQUENCES
Article II-97 Protection de
l'environnement Un niveau élevé de protection de l'environnement et
l'amélioration de sa qualité doivent être intégrés
dans les politiques de l'Union et assurés conformément au principe du
développement durable. |
L’environnement est une compétence partagée (Union – Etats
membres) Les décisions se prennent à l’unanimité. La politique
est conditionnée par la définition libérale du développement durable = Pas
d’amélioration en vue ! |
ENVIRONNEMENT
CONSÉQUENCES
Article III-1723.
La Commission, dans ses propositions présentées au titre du paragraphe 1 en
matière de santé, de sécurité, de protection de
l'environnement et de protection des consommateurs, prend pour
base un niveau de protection élevé en
tenant compte notamment de toute nouvelle
évolution fondée sur des faits scientifiques. Dans le cadre de
leurs attributions respectives, le Parlement européen et le Conseil
s'efforcent également d'atteindre cet objectif. |
Il aurait pu
être écrit : « le
niveau le plus élevé de protection » Mais cela n’aurait pas autorisé, par exemple, les
OGM !
Pour l’environnement comme
pour le social, nous restons dans l’Europe du moins-disant ! |
AGRICULTURE
|
1. La politique agricole commune a pour but
: a) d'accroître la productivité de l'agriculture en
développant le progrès technique et en
assurant le développement rationnel de
la production agricole ainsi qu'un emploi optimum
des facteurs de production, notamment de la main d’œuvre ; b) d'assurer ainsi un niveau de vie équitable à la population agricole, notamment par le relèvement
Les objectifs de
préservation de l’environnement, affirmés de manière non contraignante
ailleurs, ne font pas partie des buts de la politique agricole
commune ! c) de stabiliser les
marchés; d) de garantir la sécurité
des approvisionnements; e)
d'assurer des prix raisonnables dans les livraisons aux consommateurs. |
ET LES GRANDS PROPRIETAIRES
« TERRIENS » VONT POUVOIR S’EN DONNER A CŒUR JOIE !
e) en rendant possibles l'acquisition et l'exploitation de propriétés
foncières situées sur le territoire d'un État membre par un ressortissant d'un
autre État membre, dans la mesure où il n'est pas porté atteinte aux principes
visés à l'article III-227, paragraphe 2;
FIN DE LA PROMENADE
SAUF
A ETRE PDG
OU
GROS ACTIONNAIRE
EST-IL
POSSIBLE
DE
VOTER
AUTRE
CHOSE QUE
A
CETTE CONSTITUTION ?