Des analyses dans le brouillard

PORTE-PAROLE de l'UMP et, à ce titre, chantre du oui, Valérie Pecresse a montré sa grande connaissance du projet de Traité, le 25 mars, sur France Inter. Elle a, par exemple, prétendu qu'il suffisait d'un million de personnes pour empêcher l'entrée de la Turquie dans 1'Europe. Faux : un million de citoyens européens peuvent s'adresser à la Commission pour lui demander de prendre une initiative (article I-47), pas pour bloquer eux-mêmes une mesure politique.
Valérie Pecresse a également affirmé que si la Constitution est refusée par la France, le Conseil européen pourra - à condition que s'y dégage une majorité des quatre cinquièmes de ses membres - appliquer le Traité comme si de rien n'était. Vrai, à un infime détail près : cette procédure est prévue dans la Constitution. Encore faut-il que celle-ci entre en vigueur.


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