A la conquête des monopoles (lobbys et maladies nosocomiales)

Un exemple scandaleux
Ou comment les lobbys pharmaceutiques, suivis par la commission européenne, ont décidé de tuer les entreprises d'extraits végétaux trop peu solides financièrement même si cela doit conduire à multiplier les morts de maladies nosocomiales.

Comment ça marche
Tout le monde se souvient du slogan "les antibiotiques c'est pas automatique" lancé suite à la prolifération de maladies nosocomiales (contactées en milieu hospitalier). C'était une excellente initiative mais...
La plus grande quantité d'antibiotiques est donnée non pas à des humains mais à des animaux, soit pour les soigner (ce qui est normal), soit pour les empêcher d'être contaminés (ce qui n'est pas normal), soit pour les faire grossir (ce qui est interdit mais continue dans le monde réel grâce à des filières parallèles ou à la complicité de prescripteurs "peu scrupuleux")
Les mutations de bactéries les plus fréquentes sont donc réalisées dans les élevages. Bien sûr on nous a assuré que les antibiotiques n'étaient pas les mêmes en médecine vétérinaire et humaine ce qui empêchait toute antibiorésistance. Cependant il s'est avéré que les classes d'antibiotiques agissant sur les mêmes récepteurs produisaient les mêmes antibiorésistances.
Pour éviter cela de nombreux agriculteurs "bio" se sont tournées vers d'autres thérapies, en particulier les huiles essentielles. C'était sans compter sur l'industrie pharmaceutique qui, inquiète du manque à gagner, a envoyé ses groupes de pression proposer des amendements sur mesure à la commission européenne.
Ironie suprême, ils ont détourné le règlement "reach" afin de faire rentrer les extraits végétaux dans la même catégorie que les produits chimiques de synthèse.
On trouve ainsi, à côté d'arômes de synthèse, l'huile essentielle d’échinacée à feuilles étroites et bien d'autre extraits végétaux utilisés depuis bien longtemps par les éleveurs.
Voir l'extrait du journal officiel de l'Union européenne


La phase suivante
Il est prévu que les mêmes interdictions soient mises en place pour les extraits à usage humain. Ce qui touchera beaucoup plus de personnes mais pourra passer en force. L'inscription obligatoire au catalogue des semences (ou le brevetage du vivant dans d'autres pays) a servi de modèle pour condamner à la ruine et à la fermeture les petites entreprises indépendantes. La "bataille du purin d'ortie" encore en cours n'a pas suffi à rendre visibles tous ces scandales.

Pistes de réflexion
On retrouve toujours les mêmes principes :
- absence de débats;
- complicité des politiques;
- blocage censitaire des citoyens et des petites sociétés;
- condamnation par les tribunaux;
- renforcement des entreprises monopolistiques.

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