Je ne suis pas un révolutionnaire
En effet je pense que la révolution n'est pas une bonne chose.
Parce que la révolution est un changement brusque et violent et que je n'aime pas la violence.
Parce qu'en général les révolutions ne se passent pas bien et que j'aime que les choses se passent bien.
Parce que le résultat d'une révolution n'est pas toujours ce que l'on en attendait et que j'aime obtenir ce que je veux.
Parce que la révolution est un constat d'échec de la démocratie et que je n'aime pas les échecs.

Comment ça marche
La société aspire au changement (poids des conditions de vie, de la corruption...) mais le changement progressif qui devrait avoir lieu dans un système démocratique est bloqué par le pouvoir et la peur du changement (il est bien compréhensible que la majorité des gens ayant travaillé toute une vie pour profiter de quelques biens et un peu de confort rechignent à prendre des risques).
La société passe alors dans un état méta-stable où un rien suffit à la faire basculer. En général c'est une baisse de la répression, ou des conditions qui empirent, ou un groupe déterminé qui sert de déclencheur à un vaste mouvement.

Ce qu'il faut faire
Il faut à tout prix permettre à la démocratie de réguler progressivement la société. Pour cela il faut:
- empécher la répression de s'installer
- que la législation suive les consensus largement majoritaires
- que l'information puisse circuler librement

Mais...
Si nos élus délèguent le pouvoir du peuple à des organisations non démocratiques nous privant ainsi du contrôle sur:
- les moyens d'échange
- les lois et règlements
- les moyens de contrôle
- les moyens de répression
Si les institutions créées par nos élus imposent des décisions irréversibles.
Si les nouveaux gouvernants effectifs imposent une législation :
- qui empêche un accès solidaire aux biens et services communs (eau, santé, éducation, communications, retraites etc.)
- qui interdit règlements et contrôles.
- qui augmente encore les écarts entre les plus riches et les plus pauvres.
- qui conduit à une précarité généralisée.
- qui augmente la misère.
Alors oui, il ne restera plus qu'une seule solution


PS
On relira avec intérêt le rapport de l'OCDE sur La Faisabilité politique de l'ajustement (Rapport Morrissson)
Feuille de route des gouvernements ultralibéraux depuis 10 ans pour imposer le libéralisme aux pays endettés (et bintôt sans doute ici).

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